Chaque mois, une créature sera mise à l’honneur dans la Gazette parmi celles proposées dans le topic prévu à cet effet. Pour que votre créature soit sélectionnée, il faut qu’elle ait une histoire bien écrite (attention aux petites fautes) et qu’elle soit intéressante, qu’elle nous donne envie de la connaître davantage. Son histoire peut être drôle, émouvante, intrigante, courte ou longue, mais il faut qu’elle nous touche ♥
Habillez votre créature, mettez-la en scène en rapport avec son histoire, avec un fond et des accessoires.
Si vous aussi vous souhaitez voir l’une de vos créatures vedettes à l’affiche, proposez-la en commentaire dans le topic du forum intitulé « Gothicat World Gazette – Proposez vos créatures »
Ce mois-ci vous avez droit à deux histoires, étant donné qu’il n’y en a pas eu pour le mois de mai qui fut très chargé pour moi.
J’ai donc le plaisir de vous faire découvrir l’histoire de Black Moon, un magnifique Djaalin, écrite par MiladySharo, et celle de Nuage Carmin, petit Minousha, très coloré, écrite par Elfidea ♥
N’hésitez pas à laisser un petit commentaire à l’auteure de chaque histoire
☾ L’histoire de Black Moon ☾
Il était une fois, dans les profondes terres de Renarhim, un couple ancestral que même la déesse Sangorah craignait. Paraissait-il que de cette union fût né un enfant mais nul n’en connaissait avec certitude l’existence. Cette étrange famille ne quittait jamais leur château délabré. Beaucoup de rumeurs circulaient à leurs propos, certains racontaient même que le fils était un hybride.
Quelque part au sein de ce manoir en ruines, des hurlements se faisaient entendre. C’était Dame Djaalins qui mettait bas. Dans la pénombre de cette nuit sans lune, une nouvelle créature était née, mi-Djaalins, mi-chauve-souris. Achlys, le chiroptère, était émerveillé à la vue de ce garçon si singulier, qu’ils nommèrent Black Moon.
Black Moon fut élevé en reclus par sa maman Sophrosyne, qui ne souhaitait pas lui faire affronter les mesquineries du monde extérieur. Plus il grandissait, plus il de venait beau et majestueux. Ils vivaient tous les trois heureux dans ce manoir aussi glacial et sombre que les lacs des grottes d’Oros.
Black Moon était comblé, il n’avait connu que ce cloisonnement toute sa vie d’enfant. Mais au fil des années, il se surprenait à rester plusieurs heures devant sa fenêtre à regarder au plus loin les terres inconnues, il voyait son père voleter dans les bois à la nuit tombée, il fut alors pris d’une envie d’aventure. Il voulait explorer le monde. Au petit matin, lorsque Sophrosyne s’éveilla, il était déjà parti.
Black Moon clopinait dans les sentiers et sentait pour la première fois le vent lui claquer le visage. Il se sentait libre, et vécut cette évasion comme une renaissance.
Il ne croisa pas âme qui vive pendant longtemps mais lorsqu’il entendit des bruit de pas et des voix qui venaient dans sa direction il prit peur et se cacha. Quand il vit une petite chose rondouillette et pleine de poils trottiner derrière une sorte de gros chat, il eut du mal à se retenir de rire. Il existait donc, d’autres sortes de créatures et des plus atypiques.
Il poursuivit sa route jusqu’à Bismarh où il n’avait guère le choix que se montrer aux autres. Tout timide et tout tremblant, il avança dans la foule. A peine eut-il mis une patte dans cette civilisation qu’il entendit des exclamations d’horreur, de surprise et de peur. Bientôt il se trouva seul sur la place avec toutes sortes de créatures autour de lui qui le fixaient. Il eut envie de fuir mais il ne pouvait pas. Il entendait des mots qu’il ne comprenait pas, on le traitait de vampire et de monstre. On lui lançait des choses à la figure et on lui donnait des coups de pattes. Black Moon sentit quelque chose d’humide sur ses joues, quelque chose qui était salé. Des larmes. Maman avait raison, pensait-il, il n’aurait jamais dû quitter le manoir. Il se laissa choir à terre, laissant ces tortionnaires le brutaliser. Il ne savait ce qu’était combattre et il ne savait non plus se défendre. Abandonnant tout espoir, il était prêt à se laisser mourir sur cette place publique lorsqu’un éclair de lumière traversa la foule. Il vit une créature qu’il reconnaissait enfin, une Djaalins immaculée approchait. Elle était aussi blanche qu’il était noir et d’une beauté sans pareil. Elle le défendit et ordonna aux créatures de rentrer chez elle avec une autorité impressionnante. Tous lui obéirent, certains en rouspétant. Elle l’aida à se relever, lui caressa la joue en essayant ses larmes et lui confia que le monde était beau, qu’il ne fallait pas se fier à toutes ces brutes qui l’habitaient. «Va, lui dit-elle, va découvrir les terres et ses milles merveilles, ne t’arrête pas ici, n’abandonne jamais. Et quand tu auras fini, tu pourras revenir me voir. »
Elle lui donna un baiser puis s’en alla gracieusement.
Black Moon suivit son conseil, il parcourut le monde et découvrit mille et une splendeurs. Il rencontra des créatures gentilles et attentionnées. Il retourna voir ses parents. Mais jamais il ne revit la beauté pure, parfois au détour d’un chemin, il croyait entrapercevoir une blancheur éblouissante, était-ce son imagination ou était-elle bien réelle et présente à ses côtés ?
Fin.
☼ Pour une couleur de pelage … ☼
L’histoire que je vais vous raconter se déroule dans la ville prospère du nom de Flunalys, à Aquahana… Une famille y vit, les WhiteSnow, connus de tous pour la blancheur unique de leur pelage. Les descendants de cette famille ne portent pas une seule tâche de couleur, mis à part leurs yeux magentas, turquoises, verts d’eau…
Mais penchons nous sur un coin tranquille, où deux Minoushas blancs veillent sur leur oeuf. La mère est une descendante des WhiteSnow :
-Il va bientôt éclore. Ça ne devrait pas tarder.
Comme si le petit l’avait entendue, une fissure apparue sur le dessus de l’oeuf. Une minuscule patte sortit timidement et brisa le reste de la coquille. La mère du petit s’enroula autour du nouveau né pour le réchauffer, puis lança un regard alarmé au père.
-Comment faire ? Ma famille… Elle… Elle ne va pas l’accepter…
Car le petit Minousha n’est pas blanc… Il est rouge feu.
-Comment va-t-on l’appeler ?
-Et bien, je pensais le nommer comme les Minoushas des contes, qui vivaient à l’autre bout du monde, séparés en quatre Clans.
-Je sais, je connais la légende. Pourquoi pas… Boule Carmin ?
La famille WhiteSnow réagit comme les parents l’avaient supposé. “Il brise la tradition de nos ancêtres !”, “Notre famille porte mal son nom maintenant.”, “Il ne fait pas partie de notre descendance, si ?”.
Pauvre petit ! Rejeté par sa propre famille, alors qu’il n’est même pas en âge de comprendre pourquoi ! Pour une simple couleur de pelage… Seuls ses parents continuent de l’aimer pour ce qu’il est.
Peu à peu, le petit Boule Carmin grandit, se fait des amis, des ennemis, comme chaque jeune Minousha de son âge, sans savoir pourquoi il n’a jamais rencontré ses oncles, tantes et autres grands parents… Mais un jour, il ne peut s’empêcher de poser la question.
C’est devenu un jeune Minousha plein de vie, renommé Nuage Carmin comme les chats qui ont inspiré son nom. Son pelage s’est étoffé, sa queue et devenue fournie et terminée par une pointe jaune orangée qui lui confère un aspect de flamme, le bout de ses pattes avant est jaune ourlé de blanc, comme son poitrail touffu. Son dos est recouvert d’une fourrure rouge parsemée d’arabesques rouges plus claires, et sa tête ronde en possède des jaunes et blanches, ainsi qu’une pierre verte, au milieu de son front, de la même teinte que ses yeux.
-Dites, papa, maman… Pourquoi les autres sont-ils allés voir leurs cousins, alors que nous ne voyons jamais un seul autre membre de notre famille ?
Quel embarras pour ses parents ! Ils doivent lui parler de l’attitude des WhiteSnow… Sa mère se penche près de lui et pose son museau sur son front avant de reculer et de planter ses yeux dans les siens.
-Écoute Nuage Carmin. Je descends d’une famille de Minoushas blancs, blancs comme la neige, comme les nuages ! Cette famille veut que touts leurs petits soient blancs. Sauf que toi… Tu es rouge, rouge carmin, comme ton nom… Ma famille ne veut pas de Minoushas rouges, bleus, verts ou marrons ! Seulement des blancs… Donc ils n’apprécient pas de te voir…
Nuage Carmin ouvrit des yeux ronds comme la pleine lune.
-Juste parce que je suis rouge ? Mais ce n’est pas juste ! Ce n’est rien, une couleur de poils ! Si je me roule dans la neige, je suis blanc et ils peuvent m’accepter !
-Ce n’est pas si simple… Mais de toute façon, tu nous as nous, papa et moi. C’est suffisant, non ?
Quelques temps plus tard…
Nuage Carmin a encore grandi. Il décide de quitter Aquahana pour aller vivre à Infermo, loin de cette famille médisante. Il ne met pas longtemps à préparer son bagage. Après un dernier au revoir à ses parents, il quitte Flunalys et part pour un long voyage à travers le monde…
Il remonte la presqu’île de Floralys, traverse la forêt d’Aquahana en longeant les côtes, toujours vers le Nord. Il essuie orages, chaleurs, tempêtes, il se perd plusieurs fois, fait des rencontres qui l’aident à voyager, le guident à travers les villages perdus…
Au terme de longues semaines de voyage, il arrive enfin à la côte Nord de sa contrée. En se plaçant assez haut, il peut apercevoir au loin la bande de terre qui marque le début de Gaïara. Le voyageur descend au port pour prendre un bateau qui le mènera jusqu’à la prochaine étape de son voyage.
La traversée sur la mer dure une nuit et un jour. À peine arrivé, Nuage Carmin reprend sa route à travers le Marais Kesuorith.C’est un vrai dédale fait de boue, d’arbres rabougris et de paires d’yeux qui le fixent alors qu’il patauge dans l’eu verte et sale. Des moustiques volent autour de lui et la vase salit ses pattes et son ventre blanc. Impossible de dormir ici, l’humidité est trop présente.Plusieurs fois, il marche dans un trou et se recouvre d’eau vaseuse des pattes à la tête.Il ne voit pas le bout de ce marais.Finalement, le soleil passe à travers les feuillages épais et le sol s’assèche pour redevenir dur sous les pattes du pauvre Minousha exténué.Il se rince rapidement dans une rivière qui passait devant lui. L’eau est glaciale. Mais c’est toujours mieux que la vase et la boue.Il ne tient pas une demi heure sans se perdre. Perdu, triste et seul… Il regrette soudain ses parents… Quand des éclats de voix se font entendre. Il s’approche des bruits, et tombe nez à nez avec un Lunaris rouge et noir.
-Salut ! Je m’appelle Red. Qu’est ce que tu fais là, tout seul ?
Le Minousha est légèrement intimidé par cet inconnu.
-Euh, beuh…
Red se tourne vers les arbres et hurle. Un petit groupe apparaît. Il est composé d’une humaine, accompagnée d’un Destrinos vert comme le bambou, qui porte sur son dos un petit rongeur, un Stoufix blanc, et d’un Flamiris couleur nuit qui vole à un petit mètre du sol. L’humaine s’approche doucement.
-Eh, Red ! Qu’est ce que tu as trouvé ? Oh ! Un Minoushas ! Comme tu es mignon… Comment tu t’appelles ?
-Euh… Nu… Nuage Carmin…
-Bonjour Nuage Carmin ! Je suppose que tu connais Red. Voici Bamboo, qui porte Snowbitt sur son dos, et Night Flower, qui… Eh, Night Flo’ descend ! Viens dire bonjour ! Ne fait pas ta timide… Et moi, c’est Elfidea. Tu veux faire partie de la famille ?
Une famille… Qui m’accepte…
-Oui !
-Mais au fait Nuage Carmin, tu cherchais à aller où quand tu t’es perdu ?
-Je cherchais à aller vers Infermo… Mais je me suis perdu.
-Oh, répond Elfidea. Red va te guider. C’est un fin limier ! Ensuite, tu iras avec Bamboo. Il est né à Infermo.
Nuage Carmin regarde sa nouvelle famille, émerveillé…
Et aujourd’hui encore, ils parcourent le monde !
Très belle histoire j’aime les deux il y a de l’idée