L’Épiphanie désigne aujourd’hui une fête chrétienne qui célèbre le Messie, Jésus, venu et incarné sur Terre. Cette fête célèbre le jour où les trois Rois Mages, Melchior, Gaspard et Balthazar lui ont rendu visite et offert chacun un présent. Dans le Nouveau Testament, les Rois Mages auraient offert à l’enfant Jésus de l’or, de l’encens et de la myrrhe, une gomme résine aromatique issue de l’arbre du même nom.
Traditionnellement, cette fête a lieu le 6 janvier, mais ce n’est pas le cas en France et en Belgique car ce jour n’est pas un jour férié, l’Épiphanie a donc lieu le deuxième dimanche après Noël dans ces deux pays. En Espagne, au Portugal et dans les pays d’Amérique latine, le 6 janvier est un jour férié et c’est à cette date là que les enfants reçoivent leurs cadeaux et non pas à Noël. En France, on mange une galette composée de pâte feuilletée et de garnitures qui sont aujourd’hui diverses et variées, la galette, de par sa forme ronde et sa couleur dorée représente le soleil.
À l’intérieur de cette galette se trouve une fève, à partir du XVIIIème siècle, les fèves sont de petites figurines en porcelaine à l’effigie de Jésus, puis, à partir de la Révolution française (en 1789), elles sont remplacées par des bonnets phrygiens, symbole de la liberté. Aujourd’hui, les fèves peuvent prendre des formes très différentes, il y en a de plus en plus qui représentent des personnages de dessins animés ou des collections sur des thèmes précis, les voitures ou les différentes races de vaches, par exemple.
Dès le XIVème siècle, on parle de la galette des Rois, aujourd’hui, lors du tirage des rois, c’est le plus jeune enfant de la famille qui se glisse sous la table et qui désigne la part qui revient à chaque convive. La personne qui trouve la fève est déclarée reine ou roi et doit choisir un roi ou une reine, dans certaines familles, elle doit aussi offrir la prochaine galette. Lorsque la France était encore gouvernée par des rois, une part de la galette appelée « Part du Bon Dieu » ou « Part de la Vierge » était destinée au premier pauvre qui se présentait. Et si une grande dame tirait la fève, elle devenait reine d’un jour et pouvait demander une faveur au roi, cette coutume fut abolie par Louis XIV.
Texte proposé par Jasmille pour la Gazette de Janvier 2012
