On le dit souvent petit par la taille, grand par le talent. Imitateur pas tout à fait comme les autres – même s’il n’aime pas être appelé comme tel, Michael ne fait pas de politique mais reprend les voix de chanteurs et chanteuses, transformant son one-man show en un véritable concert pour petits et grands et faisant de lui l’équivalent masculin de Véronic DiCaire chez nos amis québécois.
Se découvrant des prédispositions pour l’imitation à 16 ans alors qu’il chante à la manière de ses idoles Radiohead et Nirvana, il est découvert quelques années plus tard par un certain Laurent Ruquier qui va le prendre sous son aile et faire décoller sa carrière. Avec 3 spectacles au compteur actuellement, Michael Gregorio commence à être connu et reconnu pour son talent.
Ses spectacles sont un véritable patchwork de la musique des dernières décennies : blues, rock, variété française, jazz, opéra, slam, rap, (presque) tous les genres et toutes les époques y passent. Bluffant en Johnny Halliday ou Armstrong, émouvant avec Michel Berger ou Michael Jackson, électrique sur les Rolling Stones ou The Clash, il ne laisse pas non plus de côté les grandes voix francophone telles que Brel, Piaf ou encore Bashung. Entre hommages solennels, ambiance intimiste dans les reprises accoustiques et lâcher prise endiablé dans un final rock, Michael Gregorio propose aussi des duos drôles et inattendus comme un Vincent Delerm / Prince sur Kiss ou même un remix de Non, je ne regrette rien d’Edith Piaf à la sauce Guetta. Il n’hésite pas non plus à se moquer gentiment de certains artistes : Mylène Farmer est caricaturée en chanteuse déprimée à tendance suicidaire, Christophe Maé en prend pour son grade, les Black Eyed Peas vont chercher leur pain en gardant leur voix remixée…
Toi là-haut, tu chantes pas en rythme !
Les parodies sont aussi de mise, et on se retrouve à vanter les qualités d’un aspirateur sur En apesanteur de Calogero dans un karaoké géant ou à écouter le meneur des BB Brunes se plaindre de son mauvais jeu de guitare tout en attendant impatiemment le jour où sa voix aura mué. Mais les imitations ne s’arrêtent pas là : pourquoi se limiter aux artistes quand on peut aussi imiter les instruments ? Il n’en fallait pas beaucoup plus pour voir intégrées au spectacle la guitare de Gary Moore et la trompette de Louis Armstrong.
Air guitar à une seule main et avec le son, trop fort !
La force de ces spectacles réside également par l’énergie qui est dégagée par la complicité évidente qui existe entre Michael et ses musiciens. Avec ses « lascars » Silvio, Franck, Etienne et Nico respectivement à la basse, batterie, piano et guitare, ils forment une fine équipe que l’on prend plaisir à voir s’éclater sur scène.
Si vous souhaitez aller le voir sur scène, Michael Gregorio revient sur scène en 2016 avec un nouveau spectacle intitulé J’ai 10 ans ! pour fêter ses 10 ans de carrière à travers toute la France. Mais vous pouvez aussi le retrouver en DVD ou à la télévision sur les chaînes du groupe M6 qui diffusent et re-re-rediffusent largement Michael Gregorio pirate les chanteurs et En ConcertS en période de fêtes de fin d’année. Personnellement, c’est à l’occasion du Nouvel An que j’ai découvert ce petit bonhomme et je ne regrette absolument pas 😉
Crédits images : Alain Leroy pour la photo en Une, sources officielles (Facebook, vidéos promotionnelles…)