Oyez oyez chers amis lecteurs ! Bienvenue dans la bibliothèque des membres ! Le concept est simple : les Gothicatiens partagent un de leurs livres préférés et tentent de vous donner envie de le lire. En panne de romans ou simplement à la découverte de nouveaux textes, vous êtes au bon endroit.
Pour connaître le programme, je vous laisse consulter l’étagère suivante :
Nous commençons immédiatement avec la sélection de Ryuuchan.
Titre du livre : Les sentiers des Astres (3 tomes parus, un quatrième en cours d’écriture)
Auteur : Stéfan Platteau. Auteur belge. Ecrivain, musicien, historien de formation.
Editions : Les moutons électriques (grand format), J’Ai Lu (format poche)
Date de parution : 2014 / 2016 (pour le tome 1)
Genre/thèmes : Fantasy, au sujet de dieux sombres, quête, guerre civile, Oracle, chamanisme
Accessibilité : texte qui demande un bon niveau de lecture ; vocabulaire très riche, phrases ciselées, histoire complexe. Une fois que l’on est embarqué, dur de lâcher. C’est le genre de texte sur lequel il faut persévérer pour accéder à un plaisir de lecture vraiment un cran au-dessus de ce que l’on a l’habitude de lire.
De quoi parle le livre ? Quelque part dans la nordique forêt du Vyanthryr, les gabarres du capitaine Rana remontent le fleuve vers les sources sacrées où réside le Roi-diseur, l’oracle dont le savoir pourrait inverser le cours de la guerre civile. À bord, une poignée de guerriers prêts à tout pour sauver leur patrie. Mais qui, parmi eux, connaît vraiment le dessein du capitaine ? Même le Barde, son homme de confiance, n’a pas exploré tous les replis de son âme. Et lorsque les bateliers recueillent un moribond qui dérive au fil de l’eau, à des milles et des milles de toute civilisation, de nouvelles questions surgissent. Qui est Le Bâtard ? Que faisait-il dans la forêt ? Est-il un danger potentiel, ou au contraire le formidable allié qui pourrait sauver l’expédition de l’anéantissement pur et simple ? (Manesh, tome 1 – Résumé éditeur)
Pourquoi avez-vous sélectionné cet ouvrage ? Pourquoi s’est-il démarqué ? On loue souvent l’imaginaire et la plume de Tolkien en fantasy, je crois que j’ai trouvé en la prose de Stéfan Platteau une dimension qui m’aura touchée encore plus profondément que les aventures d’une certaine Communauté. Là où Tolkien peut parfois paraître un rien indigeste, Stéfan Platteau cisèle chaque phrase et fait sonner chaque mot avec justesse et poésie. Les phrases et les mots qui égrènent les aventures de l’expédition Rana tour à tour nous enchantent, nous frappent, nous emportent, nous font frissonner. De la rencontre avec les Teules, peuple vivant en harmonie avec les arbres de la forêt du Vyanthryr, de la rencontre avec la famille de Shakti, versée dans le chamanisme, côtoyant les dieux de la nature, terribles et magnifiques, de la rencontre avec les Nandous, sombres dieux souterrains, de la rencontre avec les Lunaires, civilisation merveilleuse mais disparue… mon coeur et mon imagination sont partis eux aussi sur les Sentiers des Astres et ont vibré au côté des protagonistes. Quête minuscule de simples mortels qui cherchent une solution à leur guerre, mais aussi grande aventure dans laquelle les dieux et demi-dieux imposent leur écrasante force aux hommes ; Les Sentiers des Astres est sans nul doute une grande et magnifique fresque, épique, euphorisante. La lecture est ardue et nécessite que l’on s’accroche… mais la beauté de l’oeuvre dans son ensemble mérite amplement l’effort demandé. Si vous n’avez pas peur de vous lancer dans une épopée riche et dense, il ne faut surtout pas passer à côté de cette saga.
Citation : “Ainsi débute mon chant : par l’éveil du fleuve à la fissure de l’hiver. Des morceaux de glace se détachent de ses berges, ses flots se gonflent du produit de la fonte, sa panse s’arrondit et devient navigable. Et, tandis qu’il chevauche le Nord, la forêt toute entière reprend vie. Des ombres muettes se préparent à ranimer leurs vieilles chasses, les esprits prisonniers de la terre gelée s’en échappent en sifflant pour sinuer le long des racines.” (Manesh, tome 1)
@Mykah
Place au prochain roman nominé par Mykah.
Titre du livre : Phobos. Etant incapable de choisir un tome en particulier, je vais parler du tome 1, pour éviter les spoils ! (Je précise que j’ai uniquement l’édition collector donc mes références sont par rapport à cette édition-là.)
Auteur : Victor Dixen, un auteur qui a beaucoup de potentiel ! Il a une petite bio de lui sur son site : http://victordixen.com/victor-dixen-bio-ecriture 😉
Editions : Robert Laffont, Collection R
Date de parution : 2015
Genre/thèmes : Science-fiction, c’est une dystopie qui mélange science, intrigue, manipulations, romance, …
Accessibilité : 9/10 -> 498 pages, il se laisse lire très facilement (une fois l’intrigue lancée, j’ai eu de la peine à le lâcher, même à la deuxième lecture après avoir fini toute la saga xD), mais les chapitres sont divisés entre différents points de vue et je pense que cela peut porter à confusion (ça n’a pas été le cas pour moi cependant). L’édition collector est accompagnée de dessins qui apportent vraiment un plus à l’histoire !
De quoi parle le livre ? C’est une histoire dans un futur « indéterminé » mais qu’on peut deviner assez proche de nous, où une expédition sur Mars est organisée : six jeunes filles et six jeunes garçons sont envoyés là-bas après une formation intensive pour une exploration et vivre là-bas, le tout étant organisé sous forme de téléréalité (le but final étant de former six couples pour peupler Mars). Tous les personnages sont importants, mais c’est Léonor qui nous raconte tout, c’est elle la protagoniste.
Pourquoi avez-vous sélectionné cet ouvrage ? Pourquoi s’est-il démarqué ? Sincèrement, on ne va pas se mentir, le choix du livre a été dur à faire, j’en avais plusieurs en tête, tous différents, tous avaient de bonnes raisons d’être sélectionnés, mais finalement Phobos s’est démarqué des autres pour plusieurs raisons :
– J’ai eu le plaisir de rencontrer l’auteur (xD). Vous vous demandez sûrement le rapport, mais c’est vraiment une personne géniale, et je ne peux que vous souhaiter d’aimer ses livres et de le rencontrer à votre tour ^^
– La série est composée de 4 tomes (+1 hors-série sur la vie des garçons avant d’être intégrés dans le projet de colonisation / téléréalité) qui sont tous vraiment haletants, fascinants et superbes ! Le tome 4, je n’ai pas réussi à le lâcher avant de l’avoir fini (à 3h du mat.. 😆 )
– Il y a un tas de notions scientifiques, après tout c’est dans l’espace ! Et c’est vraiment intéressant de voir comment l’auteur a su tirer profit par exemple des temps de latence de communication.
– Les personnages sont travaillés et réalistes, avec leurs qualités et leurs défauts : pour ma part, V. Dixen a réussi à me faire aimer des personnages à la folie et en détester d’autres !
– Contrairement aux autres livres avec lesquels j’hésitais, qui sont tous plutôt dans l’imaginaire, celui-ci est finalement quelque chose qui pourrait arriver dans notre futur. Et il représente à la perfection le comportement humain : manipulations, mensonges, trahisons, amour, peur, détresse, mort, vie.
– Et enfin, V. Dixen est un auteur qui mérite qu’on parle de lui, que ce soit pour la saga de Phobos ou bien ses autres livres (Cogito, sur l’intelligence artificielle, et Extincta, sur la crise environnementale… 😉 )
Citation : Alors il y a beaucoup de références à James Dean et donc de nombreuses citations connues, mais… à vous de les découvrir ! :p Pour la première phrase du livre, première phrase du chapitre 1, je trouve qu’elle met bien dans l’ambiance… « Léonor, que ressentez-vous au moment de quitter la Terre pour toujours ? »
Nous poursuivons notre chemin dans les méandres de la littérature avec Ombre.
Titre du livre : Lady Helen, Le Club des Mauvais Jours (tome 1 sur 3 sortis)
Auteur : Alison Goodman, une australienne
Editions : Gallimard Jeunesse, en France
Date de parution : Août 2016
Genre/thèmes : Romance, une pointe d’historique (années 1810 en Angleterre), fantastique
Accessibilité : 6/10 il y a beaucoup de vocabulaire de l’époque, notamment, et l’histoire n’est pas adaptée à un public très jeune (je dirais 12 ans minimum, voire plus, pour certains passages). En outre, ce sont des romans d’une taille conséquente, même si on ne le sent pas passer.
De quoi parle le livre ? Lady Helen Wrexhall fait son entrée dans la haute société aristocratique. Si elle n’a pour but initial que de trouver un époux qui lui plaise sincèrement, elle découvre vite qu’elle appartient à une société secrète : le Club des Mauvais Jours. Elle est même dotée de certains talents qui lui permettent de chasser les Abuseurs, des êtres qui se glissent dans des corps humains et se nourrissent des émotions négatives. Guidée par lord Carlston, un autre Vigilant, comme elle, elle va devoir apprendre à manier ses talents dans le but de lutter contre les Abuseurs, tout en maintenant sa vie d’aristocrate.
Résumé un peu plus officiel : Entre romance à la Jane Austen et Fantasy Noire – Londres, Avril 1812…
Lady Helen Wrexhall s’apprête à faire son entrée dans le monde. Bientôt, elle sera prise dans le tourbillon des bals avec l’espoir de faire un beau mariage. Mais une bonne de la maison disparaît, des meurtres sanglants sont commis, la plongeant soudain dans les ombres de la Régence. Helen fait la connaissance de lord Carlston, un homme à la réputation sulfureuse. Il appartient au Club des mauvais jours, une police secrète chargée de combattre des démons qui ont infiltré toutes les couches de la société. Lady Helen est dotée d’étranges pouvoirs, mais acceptera-t-elle de renoncer à une vie faite de privilèges et d’insouciance pour rejoindre lord Carlston et basculer dans un monde terrifiant ?
Pourquoi avez-vous sélectionné cet ouvrage ? Pourquoi s’est-il démarqué ? C’est une série que j’adore tout particulièrement et qui n’a pas la reconnaissance qu’elle mérite. J’ai dévoré le tome 2 en langue originale, malgré la complexité de certains passages, tant je ne pouvais attendre sa sortie en français – inutile de dire à quel point j’ai attendu le troisième tome. Elle réunit de nombreux éléments que j’apprécie dans un roman : une romance qui se déroule naturellement, des personnages absolument géniaux (j’ai une tendresse particulière pour Darby, la femme de chambre d’Helen), un univers qui te fait voyager (dans le temps et l’imaginaire), et surtout une histoire bien conçue, qui te tient en haleine. L’auteure se base sur de nombreux faits réels pour appuyer son récit, notamment.
Bref, c’est un roman que je recommande à 100% 😉
Citation : Celle-ci m’a fait sourire, elle montre deux plans sur lesquels Helen se bat : le combat contre les abuseurs et un combat social. Benchley [Un méchant] a écrit : « Aucune femme ne choisira jamais de se battre, intervint Benchley d’un ton railleur. Une femme est faite pour obéir aux hommes, c’est la loi de la nature. »
@Reinechat :3
Passons maintenant au livre choisi par Reinechat :3.
Titre du livre : Ash Princess Tome 1 (le second tome vient de sortir : Lady Smoke)
Auteur : Laura Sebastian. Je vous invite à aller voir son site où elle parle d’elle, de ses livres ainsi que de son parcours : https://laurasebastianwrites.com/
Editions : Albin Michel
Date de parution : 5 septembre 2018
Genre/thèmes : roman Fantasy
Accessibilité : Arf je ne saurais dire étant donné que j’ai l’habitude de lire des choses difficiles mais c’est un roman pour adolescents expérimentés, il y a environ 400 pages et pas mal de termes inconnus mais ils sont très faciles à retenir. L’écriture est fluide mais l’histoire assez sombre (morts, sang et souffrance), à lire donc à partir de 14/15 ans et plutôt pour les personnes ayant l’habitude de lire des romans assez longs. Je dirais 4/10 niveau accessibilité.
De quoi parle le livre ? Commençons par la quatrième page de couverture :
Quand j’avais six ans, le Kaiser a tué ma mère.
Pendant dix ans, j’ai vécu comme une morte,
l’ombre de moi même, à la merci de mes tortionnaires.
On m’a volé mon nom. Mais je ne serais jamais Lady Thora.
Je m’appelle Theodosia Eirene Houzzara. Comme ma mère
avant moi et toutes mes aïeules, je suis une reine du feu,
et le sang du dieu coule dans mes veines.
Quoiqu’il m’en coûte, je reprendrais ce qu’il m’a été volé.
Nous suivons donc la rébellion de Theodosia, faite prisonnière dans son propre château par ceux qui ont envahi son pays. Impuissante, elle est constamment surveillée et montrée à la Cour tel un objet de convoitise et de moquerie. Theodosia est une jeune femme complexe et perdue, essayant de se forger une identité, tout en se reconstruisant. Ses réflexions sont celles d’une fille détruite qui n’a eu aucune éducation pour son rôle de reine, elle ne peut donc compter que sur elle-même pour jouer ce rôle, mais sans royaume et privée de liberté ce n’est pas si simple. Avec le temps, elle pourra toutefois compter sur des alliés inattendus qui lui voueront une confiance absolue.
Pourquoi avez-vous sélectionné cet ouvrage ? Pourquoi s’est-il démarqué ? J’ai sélectionné ce livre car, il y a peu, j’ai lu le second tome, qui m’a permis de me replonger dans cet univers fantastique. Je ne me souvenais plus à quel point j’avais adoré cette histoire et le tome 2 me l’a bien rappelé ! J’aime le fait que l’héroïne soit une jeune femme qui se doit d’être forte alors qu’elle ne part de rien. Elle peut parfois être agaçante à ne jamais savoir ce qu’elle veut, mais ne ferions-nous pas la même chose à sa place ? C’est ce qui la rend si réelle, elle n’a rien sur quoi se baser et doit composer seule à partir de ses réflexions. Les personnages secondaires ne sont que survolés, mais présents tout au long de l’histoire. Même si l’on ne sait que peu de choses sur eux, ils sont très attachants et leur relation avec Theodosia nous pousse à continuer notre lecture. L’amour n’est pas au premier plan dans cette histoire, toutefois une certaine romance s’installe. Mais, consciente que son statut de reine n’est pas à prendre à la légère, elle est prête à sacrifier son bonheur pour sa patrie. L’histoire est donc loin d’être à l’eau de rose ! J’ai trouvé ce livre vraiment prenant, il est difficile de le lâcher avant d’avoir fini de le lire, je le conseille vivement !
Citation : « Tu es le dernier espoir de notre peuple, Theodosia. »
La dernière proposition nous vient de Lyls.
Titre du livre : Le sorcier de Terremer (Tome 1 de la saga : Terremer)
Auteur : Ursula K. Le Guin (10/1929 – 01/2018)
Elle est surtout connue pour ses nouvelles et romans de fantasy et de science-fiction, dans lesquels elle s’est distinguée par son exploration des thèmes anarchistes, taoïstes, féministes, ethnologiques, psychologiques ou sociologiques. (Wikipédia)
Editions : Française POCKET
Date de parution : 1988 – réimprimé plusieurs fois ! 😉
Genre/thèmes : fantastique, voyages, réflexion, humanité
Accessibilité : 7/10, pas de mot particulièrement compliqué mais les thèmes en eux-mêmes sont à la limite du philosophique et demandent que le lecteur ait déjà une idée sur la vie/la mort, le bien/le mal, …
De quoi parle le livre ? Sur l’île de Gont, un jeune garçon a grandi en apprenant de sa tante tous les sorts de “sorcières” qu’elle connaissait, surtout celui qui sert à appeler l’épervier. Mais quand il sauve son île natale d’une invasion, au péril de sa vie, c’est un grand mage qui vient lui donner son nom d’adulte et qui recommande que le garçon reçoive l’éducation de la magie, car il pourrait faire de grandes choses. Mais bien avant d’avoir fini son apprentissage, le garçon veut prouver sa valeur et utilise un sort qu’il n’est pas censé connaître. Dès lors, il est pourchassé par une ombre terrifiante qui veut prendre sa place, prendre ses pouvoirs et répandre le mal sur tout le monde de Terremer.
Pourquoi avez-vous sélectionné cet ouvrage ? Pourquoi s’est-il démarqué ? Ha… Le cruel dilemme de ne devoir choisir qu’un livre ! Bien d’autres auraient dû figurer ici, mais ils contenaient des scènes qui ne conviennent pas à tous… D’autres auraient pu être choisis mais je suis incapable de ne parler que d’un tome, plutôt que de la saga dont ils font partie.
Si c’est celui-là qui est présenté, ce n’est pas par la pioche ! Mais à cause de ses thèmes, à cause de la manière dont l’histoire est menée et traitée, tout en complexité en restant parfaitement lisible, sans être lourde !
La richesse du monde et la complexité des personnages, aussi tertiaires soient-ils, sont bien loin des coquilles vides des stéréotypes.
Ne vous méprenez pas à cause de ce que j’ai dit plus haut, ce tome FAIT partie d’une saga et plusieurs scènes n’auront d’explications que dans les livres ultérieurs. Mais si vous ne lisez que celui-ci, les réponses ne vous manqueront pas, parce que nous sommes du point de vue du héros qui est au début de son histoire.
Le livre est fait pour se suffire à lui-même, la fin est une fin en soi et j’ai d’ailleurs cru longtemps que c’était un tome unique. Et c’est LA différence pour laquelle je l’ai choisi plutôt que d’autres. Parce que c’est souvent le problème des séries : les tomes se terminent sur des cliffhangers qui, quelque part, vous obligent à acheter la suite, même si la suite fait 35 tomes ! lol
Le style de l’auteure ne plaira pas à tous mais si c’est le cas, ce n’est pas grave, car vous pourrez vous contenter de la fin du tome 1 comme d’une fin définitive. ^^
Citation : « Le Dragon pouvait fort bien dire vrai, il pouvait fort bien révéler à Ged la nature et le nom de l’ombre-chose et ainsi lui permettre de la dominer ; mais s’il le faisait, c’était afin de servir ses propres intentions. »
Nous sommes désormais à la fin de notre menu. Merci aux membres ayant participé à la sélection des livres. Dévorez les romans qui vous plaisent et portez-vous bien !