Gariguette, Mara des bois, Ciflorette, Cigaline, Darselect, Seascape, Elsanta, Reine des Vallées, Alpine Blanche, Anabelle, Charlotte, Cijosé, Cirano, Cirafine, Diamante, Everest, Général de Gaulle, Gento, Madame Moutot, Marastil, Mareva, Sans Rival…
Alpine Blanche
(site)
Aujourd’hui nous parlons bien entendu de la fraise!
Nos ancêtres consommaient déjà ce fruit à la Préhistoire. A cette période, la fraise était surtout répandue en Asie et dans les montagnes. Les graines étaient sans doute transportées par les oiseaux qui les disséminaient dans la nature.
Les Romains cultivaient déjà la fraise afin de faire des teintures et de savourer son goût sucré.
D’ailleurs, le mot fraise vient du latin “fragrum” qui signifie parfum. Et oui, la fraise était d’abord reconnue pour son odeur avant son goût !
Le véritable début de la culture des fraises commença aux jardins du Louvre au XVIe (16) siècle, où furent plantés entre 1 200 et 2 000 fraisiers. D’après les rumeurs, Louis XIV (14) en était friand !
Jardins du Louvre (Paris)
(site)
C’est à cette période que l’explorateur Jacques Cartier introduisit la fraise écarlate ou fraisier de Virginie en Europe. En effet, la fraise américaine étonnait grandement les marins par sa grosseur jamais vue jusqu’alors.
Mais celui qui introduisit le fraisier en France fut l’explorateur, botaniste et ingénieur français Amédée François…Frézier ! Envoyé en mission d’espionnage par le roi Louis XIV (14) afin de surveiller les fortifications espagnoles au Chili et au Pérou, ce dernier découvrit une variété de fraise donnant d’énormes fruits blanchâtres possédant peu de goût. Il décida de rapporter cette espèce en France, mais malheureusement, seuls 5 pieds femelles survécurent au voyage et ne donnèrent pas de fruits, n’étant pas en présence de pieds mâles. Cependant, ils furent divisés grâce à leurs stolons* et envoyés dans différents jardins français où le voisinage avec d’autres fraisiers, notamment celui de Virginie, leur permirent de faire des fruits. Les fraises ananas étaient nées ! Ce petit hybride est désormais l’ancêtre de presque tous nos fraisiers. Il commença à être cultivé et hybridé dans la ville de Bretagne nommée Plougastel, d’où les célèbres fraises de Plougastel !
Une récolte de fraises à Plougastel
(site)
Cependant, de nouvelles espèces continuent d’être créées chaque année pour plusieurs raisons. En effet, les plants doivent êtres rajeunis régulièrement afin de ne pas s’épuiser. Et surtout, les consommateurs sont toujours à la recherche de nouvelles saveurs. Cette plante est ainsi en constante évolution. La célèbre gariguette fut créée dans cette optique vers les années 70 par un laboratoire français (Inra) basé à Avignon.
Gariguette
(site)
Nous possédons aujourd’hui plus d’un millier de variétés aux formes, aux textures et aux goûts divers et variés. Cependant, créer une nouvelle espèce prend du temps (8 à 10 ans) car il faut entre 10 000 et 20 000 plants pour obtenir une nouvelle fraise appréciée.
La fraise n’est pas vraiment le fruit du fraisier. En effet, au sens botanique du terme, les fruits sont les petits grains répartis à sa surface nommés “akènes”. Ces derniers produisent une hormone qui permet à la fraise de grandir.
Regardez bien ces fraises, voyez-vous les akènes qui les parsèment ?
(site)
La fraise est donc un “fruit” exceptionnel de par son histoire mais aussi à travers ses qualités. A la fois savoureuse est très riche en vitamine C (150g vous permettent d’avoir votre dose de vitamines C pour la journée), elle est un petit délice à ne pas délaisser aux fortes chaleurs. Surtout qu’elle est composée à 90% d’eau et donc que son apport en énergie est faible (adieu donc bourrelets d’été et vive le fraisier !).
Les glaces à la fraise sont très prisées en été.
(site et recette)
La fraise est généralement une espèce peu sensible aux maladies et certaines variétés sont dites “remontantes” : elles donnent à manger pendant tout l’été. Quelques variétés précoces donnent dès le début mai, telle la célèbre gariguette et sa compagne la ciflorette. D’autres sont plus tardives, comme la Mara des bois, qui se récoltent jusqu’à l’automne. Mais généralement, les fraises sont mangées de mai à juin (quoique dans certaines régions du Nord la cueillette est plus tardive).
Les français aiment la fraise avec ses quelques 130 000 tonnes consommées chaque année. Les trois plus gros producteurs de fraises dans le monde sont la Chine (3.11 millions de tonnes**), les Etats-Unis (1.37 millions de tonnes**) et le Mexique (458.972 tonnes**). La majorité est cultivée sous serre et/ou en culture hors-sol.
*stolons : ramifications de certains plants visant à créer d’autres pieds producteurs par multiplication.
**chiffres FAOSTAT de 2014
Ustensiles :
- 1 casserole
- 2 saladiers
- 1 moule
- 1 fouet
- 1 rouleau à pâtisserie
- 1 four
Ingrédients :
- 700 g de fraises
Pâte sablée :
- 250g de farine
- 125g de beurre
- 125g de sucre semoule
- 1 pincée de sel
- 1 œuf
- 1 sachet de sucre vanillé
- ½ sachet de levure chimique
Crème pâtissière (pour 1L) :
- ½ litre de lait
- 100g de sucre
- 5 jaunes d’œufs
- 60g de farine (ou de la Maïzena)
- ½ gousse de vanille
Étapes :
Préchauffer le four à 180°C.
Pâte sablée :
- Mettre la farine dans un saladier.
- Ajouter le beurre ramolli coupé en morceaux et le sel.
- Malaxer la pâte afin d’obtenir une texture friable.
- Faire un puits et y verser le sucre, le sucre vanillé, la levure chimique et l’œuf.
- Mélanger les ingrédients ci-dessus en y incorporant peu à peu le sablage alentour.
- Après la formation d’une pâte homogène, étaler la pâte sur un plan de travail.
- Réserver la pâte dans un moule à manqué fariné.
Crème pâtissière :
- Verser ½ litre de lait dans une casserole avec la gousse de vanille grattée avec un couteau.
- Porter à ébullition avec un feu doux puis réserver.
- Mélanger les jaunes d’œufs et le sucre dans un saladier à l’aide d’un fouet jusqu’à ce que le sucre soit dissout.
- Ajouter petit à petit la farine dans le mélange d’œufs tout en mélangeant afin d’éviter les grumeaux.
- Verser la moitié du lait encore chaud dans la pâte obtenue en mélangeant tout d’abord doucement puis énergiquement.
- Lorsque la crème est bien souple, la verser dans la casserole avec la moitié du lait restant.
- Mettre la casserole sur feu doux et mélanger jusqu’à l’apparition des premiers bouillons pour ne pas que la pâte ne prenne au fond.
- Éteindre le feu et continuer de fouetter pour refroidir la pâte.
- Mettre la crème pâtissière sur la pâte sablée du moule et y disposer les fraises coupées en deux à votre convenance.
- Enfourner la tarte pendant 20 min à 120°C.
Bon appétit!
Sources :
http://reglisse.over-blog.com/article-19820082.html
http://www.lexpress.fr/styles/saveurs/recette/fraises-nos-meilleures-recettes_1261657.html
https://www.lanutrition.fr/bien-dans-son-assiette/aliments/fruits/fraises/les-varietes-de-fraises
http://cuisine.journaldesfemmes.com/recette/311261-creme-patissiere
Oh un article vraiment très sympa à lire, bravo!! J ai appris de nombreuses choses, c est vraiment génial ! J ai découvert que des japonais vendaient des fraises blanches à 8€ l unité, le prix fait mal mais j aimerai bien en trouver pour goûter ^o^
Le seul inconvénient de l article, il m a donné fin! Ce soir, je file acheter des fraises XD
Si je me souviens bien ces petites fraises doivent avoir un goût d’ananas (à peu près). Ouh ! C’est très cher la fraise ! Bonne dégustation 😀
Hm, un article qui donne faim en effet ^-^ Merci pour la recette, à tester dès que mes fraisiers auront donné des fruits =D
J’espère qu’ils auront donnés plus que les miens, je suis heureuse de vous donner faim au travers un article ! ^^