La cigale, l’insecte de l’été

Bonjour à vous !

Je suis sûre que vous avez entendu parler de moi. Je suis un insecte qui vit dans les pays au climat tempéré ou méditerranéen, je chante durant l’été, Jean de la Fontaine parle de moi dans ses fables… Qui suis-je ? La cigale, eh oui ! Mais vous ne me connaissez pas encore sur le bout des pattes, laissez-moi donc vous parler un peu plus de moi.

Plus précisément, mon nom scientifique est “Cicadidae” mais ce terme désigne en réalité une famille d’insectes, comprenant plusieurs branches, vous me suivez ? Dans la famille des “Cicadidae” on trouve notamment les sous-familles “Cicadinae” et les “Tibiceninae”, qui regroupent des espèces différentes de cigales, et elles sont très nombreuses. Alors pour faire un peu plus court, je ne vais citer que celles que vous croiserez, entre autres, dans le sud de la France en cette période estivale : les “Cicada orni” et les “Lyristes plebejus”. Voici des photos de celles-ci afin que vous puissiez les reconnaître sur les troncs des arbres :

Lyristes plebejus (source)

Ces photos ont été prises de très près mais en réalité nous mesurons entre 5 et 9 centimètres de long ! Nous ne sommes pas non plus toutes grises, certaines espèces sont vertes et se confondront plus avec les feuilles. Nous nous nourrissons grâce à une trompe qu’on appelle un rostre, il nous permet de puiser dans la sève des végétaux les nutriments dont nous avons besoin.

Combien de temps vivons-nous ? Plus longtemps qu’un papillon mais notre durée de vie n’est pas très longue non plus, cela dépend de la durée de nos cycles de vie… Pardon, je vais expliquer. Notre vie se déroule en trois grandes étapes :

• Nous sommes d’abord des œufs (nous sommes donc ovipares 😉 ) qui sont pondus au début de l’été et qui éclosent à la fin de celui-ci voire au début de l’automne.
• Ensuite nous devenons des larves qui vivent sous terre, où nous restons pendant une période allant de 10 mois à plusieurs années. Pendant ce laps de temps nous creusons des galeries grâce à la structure de nos pattes avant.
• Et enfin nous sommes telles que vous nous voyez sur les troncs, c’est ce qu’on appelle la mue imaginale. Nous sortons de terre et nous nous fixons sur une tige ou un tronc en fonction de notre couleur, avant de muer et de devenir un insecte adulte. Une fois sorti(e)s de la mue nous ne nous reproduisons que pendant un mois et demi ! Tenez, voici quelques images du moment où nous sortons de nos mues que vous retrouvez accrochées aux écorces !

  

   

  

   

  

   

  Un dernier point avant que je ne retourne sur mon tronc ! Il faut que je vous parle de notre chant. Il change selon les espèces et seuls les mâles produisent un son pour attirer les femelles de la même espèce (et elles ne sont sensibles qu’à celui-là). Enfin, je dis “chanter”, mais pour être exacte, ils cymbalisent dès que la température extérieure dépasse les 25°C. Non, nous ne stridulons pas comme les criquets, mais nous cymbalisons, c’est-à-dire que nous utilisons un organe spécifique pour émettre des sons, appelé “cymbale” et situé dans notre abdomen, alors que striduler est le fait pour l’insecte de frotter deux parties de son corps l’une avec l’autre. Reprenons par exemple Cicada Orni et Lyriste Plebejus. Le mâle Cicada Orni émettra ce son, alors que le mâle Lyriste Plebejus cymbalisera comme ceci.

Si vous venez vous balader dans un endroit où vous nous entendez cymbaliser, ne vous approchez pas trop de nous, nous sommes assez craintives et nos mâles arrêteront de nous appeler. Et si vous nous mettez dans un bocal, nous ne bougerons plus jusqu’à ce que nous soyons à nouveau sur un tronc, nous tenons à notre survie !

Sur ce, je vous laisse avec Neytiri si vous avez des questions, merci de m’avoir écoutée et à la revoyure !

(Source pour l’image de mise en avant)