Chaque mois, une créature sera mise à l’honneur dans la Gazette parmi celles proposées dans le topic prévu à cet effet. Pour que votre créature soit sélectionnée, il faut qu’elle ai une histoire bien écrite (attention aux petites fautes) et qu’elle soit intéressante, qu’elle nous donne envie de la connaître davantage. Son histoire peut être drôle, émouvante, intrigante, courte ou longue, mais il faut qu’elle nous touche ♥
Habillez votre créature, mettez-la en scène en rapport avec histoire avec un fond et des accessoires.
Si vous aussi vous souhaitez voir l’une de vos créature vedette à l’affiche, proposez-la en commentaire dans le topic du forum intitulé « Gothicat World Gazette – Proposez vos créatures »
Pour ce mois d’Octobre, synonyme de citrouilles, fantômes et autres contes qui donnent la chair de poule, je vous propose de découvrir l’histoire d’Absolute Truth, un stoufix au destin tragique.
L’histoire nous est contée par Portgas-D-Sora et tenez-vous bien parce que ce n’est pas une histoire comme les autres ….
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Son histoire commence quand un Roi, riche, narcissique et égocentrique, achèta à un pauvre et minable villageois au bord de la mort, un miroir, en échange d’un toit.
Le Roi accepta, mais demande à ce que le villageois soit logé loin de lui, loin de sa grandeur, que sa pauvreté ne vienne engendrer sa majesté.
Il y passait des secondes, des minutes, des heures, devant ce miroir, à admirer son séduisant reflet. Le miroir était aussi beau que lui. Son tour était fait d’or, et notre image se reflétait dans du cristal pur. Mais le plus beau, et ce qui plaisait le plus au Roi, c’était ce splendide et sanguinaire rubis, incrusté au sommet.
Les jours du villageois se faisaient de plus en plus douloureux, ces plaintes et ces souffrances étaient tellement grandes, qu’elles atteignaient les oreilles du Roi même à travers les épais mur du château.
Un jour, le Roi ne supporta plus cette misérable présence sous son toit, et il décida de l’exécuter dans son sommeil.
La sérénité était enfin revenue dans le château. Le Roi ne se sentait plus sale d’avoir ce villageois puant dans son royal palais. Il se sentait encore plus beau et encore plus puissant. Il décida alors, comme tous les jours qui ont précédés aujourd’hui, d’aller contempler sa grande personne dans le miroir.
Au bout du long couloir, au pied du tapis rouge, le miroir demeurait. Seulement, son apparence avait terriblement changée. L’or était devenu terne comme la peste, le cristal n’était plus qu’un vulgaire morceau de verre fissuré de toute part. Seul le rubis rouge demeurait, toujours royalement disposé à son sommet. Néanmoins, une fissure semblait l’avoir brisé en deux, lui donnant l’apparence d’un œil. Mais au fond, le Roi s’en fichait éperdument, qu’il soit cassé. Il est vrai qu’il fut bien dégouté d’avoir dû payer et supporter un pauvre pour finalement voir le miroir ainsi. Mais tant qu’il se voyait, tant qu’il pouvait admirer son image, tant que le miroir reflétait son beau visage et ses cheveux de soie, il se fichait bien du reste.
Pourtant, à partir de ce jour, le Roi changea. Il était sans cesse inquiet, mal à l’aise, balançant ces yeux à droite et à gauche, comme si il redoutait que quelque chose, que quelqu’un ne surgisse. Il restait assis et courbé sur son trône, le visage caché dans ses mains, ne laissant que voir à travers l’espace de ses doigts, son regard de fou. Les domestiques, pour lui faire plaisir, lui portèrent alors le grand miroir, pour qu’il puisse à nouveau se contempler.
Le Roi, en le voyant, hurla et se tortilla. Il donnait l’impression d’être possédé, et pourtant, il était toujours lui même. Il refusait de se voir dans le miroir, hurlant et suppliant qu’on retire cette chose de sa royale vue. Il était maintenant tombé à terre, recroquevillé sur lui, tirant ses cheveux, hurlant à en faire cauchemarder un enfant, tremblant fortement, le regard toujours fuyant.
Les domestiques décidèrent donc de se débarrasser du miroir.Ils s’en débarrassèrent auprès des pauvres du village, faisant passer cela pour un présent de la part du Roi.Les villageois acceptèrent ce présent avec plaisir, remerciant grandement les domestiques, qui eux, s’empressèrent de retourner un château, sans jeter un regard derrière eux.
Concernant le Roi, plus personne n’eut de nouvelles de lui. D’après les rumeurs, il serait décédé dans son lit, chuchotant en boucle jusqu’à en perdre haleine deux mots.
Absolute Truth, Absolute Truth, Absolute Truth, Absolute Truth.
Encore et encore…
Les villageois ne mirent pas longtemps pour ce rendre compte de l’atrocité du miroir. Certains pensèrent alors à le métamorphoser en quelque chose qui ne puisse rien refléter. Ainsi, il ne pourrait plus faire aucun mal.
C’est le Mage du village qui s’en occupa. Il avait d’un vieux tissus usagé, recouvert le miroir. Paroles et incantations commençaient à émaner de lui, sans qu’il n’eût à bouger les lèvres, comme si une autre entité parlait pour lui. C’était une des raisons pour lesquelles les villageois avaient peur de lui, et qu’il vivait reclus loin du village. Il tapa de son grand bâton le miroir une fois, deux fois, puis la troisième fois, il frappa le miroir d’une violence effrayante, le brisant en deux.
Un long silence s’installa. Le miroir était-il enfin détruit ? Avait-il maintenant la forme de quelque chose de moins dangereux ? Qui ne pouvait rien refléter ?
Le Mage leva d’un coup le vieux tissu laissant paraître une créature. De dos, elle semblait recroquevillée sur elle même. Elle avait un pelage blanc sale, parsemé d’étranges marques noires. Des marques semblables à des fissures. Comme le verre. Le plus étrange était surement les rubans d’ombres qui flottaient de façon lugubre autour d’elle.
L’animal ne bougeait pas. Ils étaient sauvés.
En fait non. Ils n’avaient fait qu’aggraver la situation.
Quand l’animal se tourna, les villageois poussèrent des cris d’effrois. Les enfants hurlaient de peur. L’animal possédait de grand yeux totalement vide. Seule apparaissait une pupille bleue comme la glace.
Le miroir, depuis la mort du pauvre souffrant, ne montrait que des images terrifiantes à ceux qui s’admiraient dans sa grande plaque de verre brisé. Des vérités déformées, des craintes confirmées, des visions effrayantes de leurs futurs, de leurs enfants, de leurs parents, d’eux même. Mais quand il n’était qu’un miroir, il suffisait de ne plus le regarder, de le cacher, de l’oublier.
Maintenant qu’il était animal, il ne reflétait plus rien. Il faisait pire. Il le faisait vivre, dans le subconscient des gens qui croisaient son regard. Ils leurs faisaient vivre des horreurs, encore et encore, en boucle, sans jamais s’arrêter, si bien que la victime, finissait pas périr d’épuisement. Si elle survivait, elle n’était qu’une coquille vide. Sans émotion, sans parole, sans raison de vivre. Juste une carcasse qui vivait car son cœur le permettait. De plus, sous cette forme, elle pouvait se déplacer, propager sa terreur partout ou elle allait.
Les villageois se transformaient, hurlaient, tombaient, les uns après les autres. Même le Mage était pris dans la roue infernale.
Et pourtant, avant de rendre son dernier souffle, il frappa l’animal dans le dos de son bâton mystique. L’animal poussa un hurlement strident, se tenant la tête dans ses petites pattes crochues, se tordant de douleur et de rage. Les ombres qui auparavant dansaient avec lui se retournèrent contre lui, l’enveloppant de toute part.
Et quand ces dernières se retirèrent, la chose avait repris sa forme initiale. La forme d’un miroir délabré. Le rubis en son sommet donnait nettement l’impression de vivre. De ce dernier s’écoulait maintenant de l’eau. Les larmes de rage du miroir. La haine d’avoir été ramené sous cette forme absurde. Il brûlait d’un feu bleu. Le feu de Satan.
C’est ainsi que tout un village s’effaça en une journée. Le miroir fut balancé au fin fond d’une forêt. Une forêt d’arbres aux branches semblant ne pas avoir de fin, et au feuillage tellement épais, qu’il ne laissait presque pas les rayons du soleil les traverser.
Les gens au fil des siècles donnèrent un nom à cette entité maléfique :
AbsoluteTruth
Les mots qu’avaient prononcés en boucle le Roi avant de sombrer dans les ténèbres de la mort.
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Oh, je suis contente que ce sois Absolute Truth qui ai été choisis 😀
Par contre, je me rends compte que j’ai oubliée tellement de fautes ! La honte T-T
Woah, une histoire effrayante et poignante comme tu as le don de nous en fournir de temps à autre *-* Bravo, Sora ^^
Brrrr quelle histoire ! Bravo Sora ! ♥
Absolument effrayante cette histoire, tout en finesse, bravo ^^
Eh bien je n’aime pas les histoires d’horreurs… Mais celle ci est vraiment très bien ficelée ! Un vrai régal ! ❤