Chaque mois, une créature sera mise à l’honneur dans la Gazette parmi celles proposées dans le topic prévu à cet effet. Pour que votre créature soit sélectionnée, il faut qu’elle possède une histoire bien écrite (attention aux petites fautes) et qu’elle soit intéressante, qu’elle nous donne envie de la connaître davantage. Son histoire peut être drôle, émouvante, intrigante, courte ou longue, mais il faut qu’elle nous touche ♥
Habillez votre créature, mettez-la en scène en rapport avec son histoire, avec un fond et des accessoires.
Si vous aussi vous souhaitez voir l’une de vos créature vedette à l’affiche, proposez-la en commentaire dans le topic du forum intitulé « Gothicat World Gazette – Proposez vos créatures »
En ce mois d’avril, je vous propose de découvrir l’histoire étonnante de Zesprigold, le Flamiris d’Osssni.
Juste un petit conseil pour nos lecteurs : faites attention si vous comptez acheter des kiwis 😉
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Il était une fois un Stoufix qui aimait beaucoup les fruits. Il achetait énormément de fruits exotiques au marché et ne se régalait que de cela. Il aimait par-dessus tout en découvrir de nouveaux.
Or un jour au marché, un destrinos étranger, qu’il n’avait jamais vu, avait installé son étal. Il regarda la devanture avec curiosité, et surprise ! De nouveaux fruits !
– Comment s’appellent ces fruits ? demanda-t-il au marchand, curieux et excité.
– Ce sont des kiwis, répondit le Destrinos. Voulez-vous en acheter ?
Le Stoufix repartit chez lui tout content avec dix kilos de kiwis dans son grand sac. Pendant une semaine, il ne mangea que cela à tous les repas. Il ne lui resta bientôt plus que quatre kiwis, mais ceux-ci ne mûrissaient pas !
Alors le Stoufix attendit, attendit, attendit. Il essaya de les baigner dans l’eau tiède pour tenter d’accélérer le processus, mais rien n’y fit : les quatre kiwis restèrent désespérément fermes et durs. Il résolut d’aller acheter des ananas en attendant, car il ne lui restait presque plus de fruits pour manger.
Alors qu’il refermait la porte derrière lui en sortant, une chose incroyable se passa. Les quatre petits kiwis se mirent à sautiller dans la corbeille à fruits. Et d’un coup, pfoutt ! Ils se fendirent presque en deux. La moitié du haut se souleva par intermittence et des petits gazouillis sortirent des kiwis. On aurait dit des têtes en train de bavarder comme des pies. Et en effet, ils parlaient ! Ils firent le tour de la cuisine en bondissant et en continuant de s’exprimer comme ils le faisaient. Ils accédèrent au sucre et se jetèrent dans le pot. Ils en absorbèrent la moitié et semblèrent un peu plus gros…
Un quart d’heure après, le Stoufix revint chez lui tout guilleret, poussant une immense brouette. Il avait fait une affaire : cinquante-et-un ananas pour le prix de cinquante ! En entendant le bruit de la clé dans la serrure, les petits kiwis se remirent bien sagement dans la corbeille en osier et, pfoutt ! la fente qu’ils utilisaient pour parler se referma, comme si elle n’avait jamais existé ! Le Stoufix rentra chez lui sans rien remarquer, sauf le niveau du pot de sucre.
– Ah tiens ? Je croyais qu’il me restait plus de sucre. Tant pis, j’en rachèterai tout à l’heure, pour le moment j’en ai bien assez pour le goûter.
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Le lendemain matin, lorsqu’il redescendit dans la cuisine pour prendre son petit-déjeuner, le pot de sucre qu’il avait complètement rempli était à moitié vide ! Sans comprendre, il s’installa à sa table et commença le repas. Il ne vit pas que, derrière lui dans la corbeille à fruits, les kiwis avaient encore grossi…
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Ce petit manège se poursuivit pendant une semaine. Le Stoufix allait au marché, les kiwis se gavaient de sucre, il revenait sans les voir bouger et achetait du sucre. Les kwis, dans la corbeille, avaient à présent la taille d’une grosse citrouille chacun et occupaient tout le placard, mais le Stoufix, obnubilé par ses cinquante-et-un ananas, les avait complètement oubliés.
Un jeudi soir, alors qu’il venait d’acheter un énorme pot de sucre le matin même, il retrouva le pot vide. Très en colère, il s’exclama :
– Alors là, ça suffit ! Je me ruine à acheter du sucre, et à chaque fois, il disparaît sans laisser de trace. Il y a quelque chose qui me dévore mon sucre !
Dans le placard, quatre kiwis de la taille d’un carton à déménagement chacun émirent des ultrasons à un rythme saccadé : ils riaient. Ils ne se firent pas repérer, heureusement pour eux.
Le Stoufix décida de tendre un piège au mysérieux mangeur de sucre. Il fila au marché et en rapporta trois kilos de sucre qu’il répandit sur le sol de la cuisine. Il éteignit la lumière, bâilla ostensiblement et fit claquer la porte de sa chambre. Puis, retournant à pas menus vers la cuisine, il vit une scène surprenante.
Les énormes kiwis, au sol, la bouche ouverte, gobaient le sucre à une vitesse hallucinante. Ils grossissaient au fur et à mesure qu’ils mangeaient, et cela n’était pas pour rassurer le stoufix. Il alluma brusquement la lumière en criant :
– Je vous tiens !!
Les monstrueux kiwis s’arrêtèrent aussitôt et se mirent en rang d’oignons en refermant la bouche. Le Stoufix s’avança craintivement (mettez-vous à sa place, des kiwis d’un mètre !) et les regarda sans oser agir.
Alors ils se mirent à rebondir. Le pauvre Stoufix, effaré, se demanda s’il mourrait écrasé par un kiwi gorgé de sucre. Ils s’immoblisèrent, se déformèrent comme si quelque chose s’agitait dedans, et d’un coup…
CRAC !
Quatre créatures étaient allongées au milieu des éclats brisés d’une coquille poilue comme un kiwi. C’étaient des flamiris ! De mignons flamiris verts aux ailes à motif de kiwi ! Attendri, le Stoufix les regarda s’agiter puis s’éveiller au monde, découvrant devant eux un Stoufix couvert de sucre en poudre. Ils se jetèrent sur lui pour le lécher, gourmands, et le renversèrent sur le sol. Ils finirent de manger le sucre qu’il y avait par terre et regardèrent le Stoufix comme s’ils étaient pris en faute.
Ils baissèrent la tête en pépiant et le Stoufix ne put se résoudre à les chasser.
– Ecoutez, mes grands petits amis, il va falloir arrêter de manger mon sucre. Je veux bien vous garder chez moi, mais il faudra m’aider et manger des fruits, d’accord ?
Ils acquiescèrent d’un air solennel en gazouillant joyeusement.
Le Stoufix leur donna des noms : Zesprigold, Kiwika, Kiwi et Figue.
C’est ainsi que naquirent ces qutre ravissants flamiris.
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Mooooh, c’est trop choupi ! *w* J’adore, c’est écrit avec un petit style enfantin qui ajoute plein de charme et de vie à l’histoire ! ♥ Bravo ! 🙂 ♥