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Un coup de pouce aux abeilles

Le fait est désormais connu : les abeilles sont une espèce en danger. Victimes, parmi beaucoup d’autres facteurs, des substances chimiques utilisées par l’homme, des dérèglements climatiques ou encore de certains parasites, leur population est actuellement en très forte diminution : ces dix dernières années seulement, leur nombre a baissé de près de 40% ! On appelle cela le “syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles” et les chiffres ne manquent pas d’être inquiétants… Par exemple, selon Greenpeace, les néonicotinoïdes, qui sont les insecticides les plus répandus dans le monde, peuvent tuer 80 000 abeilles à raison de seulement 0.7mg de produit… A ce train-là, il est difficile d’envisager avec grand optimisme l’avenir de ces petits insectes pourtant si utiles à l’homme et à la planète.

Par chance, tout n’est pas perdu. Si, à grande échelle, les mesures les plus efficaces devront envisager une agriculture plus respectueuse de l’environnement, en développant notamment des alternatives à ces insecticides meurtriers, il est aussi possible d’agir de façon individuelle. Chacun, chez soi, peut en effet choisir de faire un geste, selon ses possibilités, pour les abeilles. Il existe plusieurs façons de contribuer à la préservation de celles-ci, en accomplissant des gestes généralement peu contraignants et accessibles au plus grand nombre.

 

  • Planter des plantes mellifères

On le sait sans doute moins, mais les abeilles peuvent mourir de faim. Cela arrive particulièrement dans les régions où les cultures ne sont pas ou peu diversifiées. Si vous possédez un jardin ou même un coin de balcon, vous pouvez contribuer à y remédier en entretenant quelques plantes mellifères, c’est-à-dire des plantes produisant en grande quantité du nectar (qui sera transformé en miel par l’abeille) et du pollen (qui lui permettra bien sûr de polliniser, mais aussi de nourrir les larves de la ruche). Faites donc votre choix parmi celles qui bénéficieront le plus à nos abeilles : lavande, thym, coriandre, sauge, bourrache, géranium, bleuet, marguerite, dahlia, myosotis…

 

source : Wikimedia Commons

 

  • Offrir un abri aux abeilles sauvages

Les abeilles sauvages, dites aussi maçonnes, contrairement aux abeilles mellifères, ne produisent pas de miel. Elles n’ont donc ni reine, ni ruche, mais sont tout aussi utiles en pollinisant jusqu’à 300 fois plus que leurs cousines mellifères ! On sait notamment que les récoltes sont toujours plus abondantes dans les zones où les maçonnes sont nombreuses. Ainsi, pour lutter contre leur extinction, mais aussi pour favoriser la pollinisation, chacun peut accomplir un geste simple : se procurer un nichoir à abeilles pour donner à celles-ci un endroit sûr et tranquille où déposer leurs larves. Ces petits abris légers et peu encombrants se trouvent de plus en plus fréquemment dans les magasins spécialisés (par exemple en jardinage) et sur le web. Et pour celles et ceux qui n’en auraient pas à proximité de chez eux ou qui se sentiraient l’âme bricoleuse, internet fournit un certains nombre de tutoriels pour les fabriquer soi-même ; par exemple, une bûche percée de trous peut parfaitement faire l’affaire. Enfin, si vous êtes un peu inquiets à l’idée de voir des abeilles voltiger autour de vous, rassurez-vous : les maçonnes ne piquent pas !

 

source : pixabay

 

  • Parrainer une ruche

Le parrainage est une autre façon d’agir, si vous n’avez pas de place pour un nichoir ou pas le temps pour entretenir des fleurs. L’avantage avec celui-ci, c’est qu’il y en a pour toutes les bourses : de 200 euros, pour parrainer une ruche entière durant toute l’année, à moins de 10 euros mensuels pour quelques milliers d’abeilles. De plus, les associations qui proposent ce type de parrainages offrent souvent des pots de miels issus de leur propre ruche aux donateurs, en guise de remerciement, et certaines proposent même un suivi régulier et des photos ! Si vous vous demandez à quoi cela sert, concrètement, de parrainer des abeilles, sachez que l’argent ainsi perçu est investi à la création d’essaims et à la construction de nouvelles ruches. En résumé, cela signifie multiplier les chances de survie des abeilles et donc agir pour la préservation de l’environnement au sens large.

 

source : pxhere

 

Cela peut sembler peu de choses, mais tout effort est utile, surtout lorsque l’on sait à quel point les abeilles sont nécessaires à notre environnement. En effet, par la pollinisation, ces petites bêtes assurent la reproduction de plus de 80% de nos espèces végétales et seulement un quart de nos cultures peuvent se passer de cette action pollinisatrice ! Ainsi, leur disparition progressive a pour conséquence la diminution des espèces végétales et c’est toute la biodiversité qui s’en trouve finalement menacée.

2 Commentaires

  1. Tomoe
    Tomoe

    Oh c est un super article ! Je ne connaissais pas du tout les abris que l on peut faire soi-même.
    Plus qu à tester chez moi 😉

    25.07.2018
    |Répondre
  2. Xena
    Xena

    Les abeilles , sujet tabou pour moi, oui oui allergique et pouvant en mourir . Je ne plante pas de fleur dans le jardin, mais bon j’ ai quand même quatre rosiers , peut être y contribue t’ ils?

    25.07.2018
    |Répondre

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